Juillet 2009 : La Bretagne sud

Nous avions envie de changer de mer, de la trouver moins salée, et pour ça avons choisi la Bretagne sud où nous avons réservé un magnifique Océanis 34 DL (dériveur lesté) avec une quille de 1m20 (qui se prolonge par une dérive escamotable) et 2 safrans, capable de se poser à marée basse.

A l'arrivée le samedi, fin de coup de vent, pluie, la sortie en mer est remplacée par une soirée à la crêperie.

Dimanche, c'est le départ pour de bon, 3 jours de soleil annoncés (en Bretagne ça veut pas dire qu'il ne pleuvra pas, ce qui a été confirmé dans les faits) et là, première surprise, en sortant du catway le "coup de fouet" que nous avons l'habitude de pratiquer sur Samoa pour faire virer le bateau au port est inefficace: le flux de l'hélice passe entre les 2 safrans. Nous sommes quitte pour une promenade en crabe poussés par un léger vent de travers, lente et angoissante entre 2 panes trop proches pour prendre de la vitesse et virer normalement, et (ouf) trouver une place libre où nous pouvons nous enfiler et utiliser une aussière pour retenir l'avant et enfin nous placer dans le bon axe.

Les îles se suivent et ne se ressemblent pas, toutes plus belles les unes que les autres : Houat, Hoêdic, Belle-île ou nous posons le bateau à Sauzon pour 2 nuits, et un tour de l'ile à vélo. Lors de la halte sur la plage, la baignade a été de courte durée dans une eau à 14°. Les huitres, elles, se ressemblent, mais on ne s'en lasse pas.

Direction Etel et sa barre. Journée maussade, heureusement agrémentée par le passage d'un banc de dauphins, puis l'attente devant le sémaphore, et l'entrée dans la passe, guidés entre les bancs de sable par la VHF. L'entrée dans le port en crabe à 45° due au courant de 4 noeuds à surpris les novices.

Le lendemain, Groix. Après un mouillage pique-nique sur une plage quasi tahitienne et un tour de l'île,  nous nous retrouvons au port, où l'amarrage aux bouées surprend ceux qui ne l'ont jamais vécu, et juste à côté du bateau qui ne gîte pas. Son propriétaire et concepteur nous explique son système astucieux de mât qui pivote autour de la coque.

Le matin, avant de repartir, une petite promenade à pied nous fait passer devant une petite maison dont je suis sur que l'actuel propriétaire reçoit au moins une proposition d'achat chaque jour que dieu fait.

Vite, un petit ravitaillement à la superette, et on file à bord !

La mer c'est bien, la peinture aussi, nous passons devant Port Manech et montons l'Aven jusqu'à Pont Aven, où, là encore, posons le bateau 2 nuits pour passer une journée complète en balades à terre et les soirées à fêter 2 anniversaires, avec un duo de guitaristes (père et fils) qui jouaient Jazz Brésilien.

La redescente de l'Aven est un vrai bonheur. Il règne dans ces lieux un calme et une sérénité hors du commun. Au détour d'un méandre apparait une bâtisse de granit, une petite anse avec son port miniature, ou un monticule de rochers repeint par les goélands artistes. Les défilés alternent avec de grandes plaines, puis Port Manech à nouveau et le vent du large.

Toujours plus loin, nous saluons les Glénans en nous rendant jusqu'à Loctudy, et à vélo jusqu'à Pont-Labbé, un peu décevant en dehors de l'église.

Au retour, escale à Douelan, et merveilleuse soirée sur le quai, entre coucher de soleil, huitres et musique: une chanteuse et un guitariste qui ont même réussi à nous vendre leur CD.

La météo va se gâter, nous choisissons de finir notre séjour à l'abri, dans le golfe du Morbihan. Une longue escale nous mène jusqu'à notre point de départ au Crousety en passant par la redoutable Teignouse, et le lendemain, nous poussons jusqu'à Vannes, avec passage de l'écluse, belle expérience encore.